C'est l'auteur du Protévangile de Jacques, au II siècle, qui raconte "Un prêtre la reçut et, l'ayant embrassée, il la bénit et dit : Le Seigneur Dieu a exalté ton nom dans toutes les générations. En toi, aux derniers jours, le seigneur manifestera, la redemption aux fils d'Israël. Et il la plaça sur le troisième degré de l'autel. Et le seigneur fit descendre sa grâce sur elle. Et ses pieds se mirent à danser et toute la maison d'Israël l'aima.

Marie de Nazareth n'avait pas encore trois ans, mais son âme était déja la merveille de la sainteté. Où mieux que loin du monde, dans l'enceinte du temple, Marie se fût-elle préparée à sa mission ? Ce sacrifice de Marie enfant renferme toutes les conditions du plus parfait sacrifice : il a été prompt, généreux, joyeux sans retour, sans réserve.

Au jour de sa Présentation, Marie nous apparaît comme le porte-étendard de la virginité chrétienne. Après elles viendront des légions innombrables de vierges consacrées au Seigneur, dans le monde ou à l'ombre des autels. Marie sera leur éternel modèle, leur patronne dévouée, leur guide sûr dans les voies de la perfection.

Que Sainte Anne et Saint Joachim, qui ont eu l'inestimable privilège de présenter leur fille au Seigneur dans le temple de Jérusalem comme une offrande pure et sainte, nous garde dans l'action de grâce envers le Seigneur.

Le dimanche 13 juin 2018, le gave de Pau à débordé cette nuit dans le sanctuaire de Lourdes, aux alentours du 3h du matin. La crue est actuellement circonscrite au niveau de l'espace Grotte (jardin des fontaines et piscines), ainsi qu'en rive droite aux chapelles de lumière. Le plan de protection contre les crues a été déployé : montage des batardeaux au niveau des piscines, des sacristies de la grotte et à l'église Sainte-Bernadette, installation du système anti-crue à la Grotte, mise en sécurité des lieux et autres objets historiques ou précieux.

Au lendemain de la crue du gave, employés et bénévoles du Sanctuaire se sont mis au travail pour nettoyer le site. Grâce à leurs efforts conjugués, la grotte a pu être rouverte le soir du 14 juin, à 20h45. La pocession mariale aux flambeaux est partie exceptionnellement de la Grotte pour marquer l'événement et rendre grâce pour le bon dénouement des événements : il n'y a eu aucun dégâts.

L'institution de cette fête est récente, bien qu'elle soit ancienne par son origine et la dévotion qu'elle inspire. Elle fut établie par le pape Pie XII, en 1954, à la fin de l'année mariale. Marie est déclaré reine par le pape en raison de l'élévation de son âme et des dons qu'elle a reçus. Elle ne cesse pas de prodiguer tous les trésors de son amour et de ses prévenances à l'humanité.

La fête est située huit jours après l'Assomption, pour souligner le lien étroit qui existe entre la royauté de Marie et sa glorification dans son âme et dans son corps, aux côtés de son fils.

C'est l'origine de la fête : Marie est Reine parce qu'elle est associé de manière unique à son fils, sur le chemin terrestre comme la gloire du ciel. Dans la vierge, tout se rpporte au Christ et tout dépend de lui. La royauté de Jésus est tissée d'humilité, de service, d'amour : c'est surtout servir, aider, aimer. Sur la croix Jesus montre qu'il est roi en souffrant avec nous et en nous aimant jusqu'au bout.

La royauté de Jésus n'a donc rien à voir avec celle des puissants de la terre. C'est un roi qui sert ses serviteurs. Et la même chose vaut aussi pour Marie : elle est reine dans son service rendu à Dieu pour l'humanité, elle est reine de l'amour. A l'ange, elle répond : Me voici, je suis la servante du Seigneur (Luc 1, 38).

Elle nous aide. C'est justement en nous aimant qu'elle est reine, en nous aidant dans toutes nos nécessités : elle est notre soeur, humble servante. Dans la serenité ou dans l'obscurité de nos existances, nous nous adressons à Marie, confiante dans son intercession continuelle pour qu'elle puisse nous obtenir de son fils toutes les grâces et la misericorde nécessaires à notre pèlerinage sur les routes du monde.

Le titre de reine est donc un titre de confiance, de joie, d'amour. Et nous savons que celle qui a entre ses mains le sort du monde est bonne, qu'elle nous aime et nous aide dans nos difficultés.

La solennité de l'Assomption de Marie célèbre la glorification de la Mère de Dieu.

Les ecritures canoniques ne parlent pas de ce mystère, mais très vite la foi de l'eglise en a témoigné : dès la fin du V siècle, on enregistre des allusions à une fête de la "dormination" ou du "passage" de Marie.

Le 1er novembre 1950, Pie XII a défini solennellement le dogme de l'Assomption de Notre-Dame, dans les termes suivants, "Marie, l'immaculée en âme et en corps à la gloire du ciel".

Le mystère de l'Assomption est le prvilège marial qui répond au privilège de l'immaculé conception si Marie est la toute pure, devenue la Mère de Dieu, associé à l'oeuvre rédemptrice de son fils. Il convenait que Dieu l'éleverât à la gloire du Christ ressucité et monté au ciel. Après l'Ascention du Seigneur, L'assomption de Notre-Dame est pour nous le gage de notre appel à la gloire : à côté de l'humanité du Christ, une personne humaine est entrée dans la vie des Trois et ne cesse que nous soyons là ou elle est.

Salut, Etoile du matin

Guérison des pécheurs,

Princesse et Reine du monde !

La seule à être digne du nom de Vierge,

Tu fais face aux coups de l'Ennemi,

Tu dresses comme un bouclier de salut

La force de ta foi.

Salut, toi, la souche de Jessé,

En qui Dieu a commencé d'exister !

Salut, toi le rameau fleuri d'Aaron,

Qui enlève le scandale du monde !

Salut, toi encore, l'aire mouillée de pluie,

Toute imprégnée de la rosée du ciel,

Tandis qu'elle reste sèche la toison !

O toi qui prends pitié de nous,

Comme à des prisonniers, viens-nous en aide,

Toi l'épouse choisie de Dieu,

Pleine de la grâce de Dieu !

Sois pour nous un droit chemin,

Qui nous conduise aux joies sans fin ;

Garde pour nous une oreille attentive

Douce Marie, exauce-nous toujours !

Pierre le Venerable, Abbé de Cluny 

(1092 - 1156)