La vie de l'hospitalité du diocése de Besançon Belfort et son pélerinage à Lourdes
Le thème de la vierge des sept douleurs remonte à la fin du moyen âge et à une spiritualité doloriste portée par l'ordre des Servites de Marie, qui prend de l'importance au cours des XIV et XV siècles, quand de grandes épidemies décimèrent l'europe.
Aux cinq plaies du Christ (les deux mains, les pieds, la couronne d'épines et le côté) correspondent les sept douleurs de la Vierge :
1) la prophétie de Simon annonçant à Marie une épreuve qui va lui briser le coeur (Luc 2, 34-35)
2) la fuite en Egypte (Mathieu 2, 13-15)
3) la disparition de Jésus pendant trois jours au temple (Luc 2, 41-51)
4) Jésus rencontre sa mère sur la Via Dolorosa.
5) Marie au pied de la croix (Jean 19, 25-27)
6) Marie reçoit son fils mort dans les bras lors de la descente de la croix.
7) Marie abandonne le corps de son fils lors de la mise au tombeau.
Marie, souvent présentée debout, arbore un air extrêment affligé. Elle a parfois les larmes aux yeux, parfois elle se contente de garder les yeux mis-clos comme pour marquer une douleur interieure. Les sept douleurs sont figurées de manières differente au cours des siècles. Au début, on les représentait comme sept glaives, en échos à la prophétie de Siméon qui révélait : "Un glaive lui percera le coeur". (Luc 2, 34-35). On dirigeait donc sept épées autour du coeur de Marie, en peignant parfois sur le pommeau une petite image reprenant la signification du glaive. Dans certaines représentations, ces glaives entourent la tête de Marie ou bien cernent son corps de tous côtés.
A partir du XVI siècle, pour éviter cette représentation peu élégante qui faisait ressembler Marie à une pelote d'épingles, on prit l'habitude de dessiner sept médaillons tout autour de la vierge. Sur chacun de ces médaillons était reprisé la scène provoquant l'angoise de la mère de Jésus.