La vie de l'hospitalité du diocése de Besançon Belfort et son pélerinage à Lourdes
Origine du grand retour
En 1938, Boulogne-sur-Mer accueille le 4° congrès marial. Pour sensibiliser les populations de l'Artois et du Boulonnais, deux prêtres imaginent ce que l'on baptise la Voie Ardente : conjointement des cierges contenant des parcelles de la "Sainte chandelle des Ardents", une croyance datant du début du XII siècle, et des reproductions moulées de la statuts nautonière de "Notre-Dame de Boulogne" vont parcourir le diocèse d'Arras pour relancer la piété.
Pour cela, Monseigneur Leprêtre commande une statue au sculpteur libanais Youssef Hawayek. On en fait trois copies en pierre.
Du 8 mai au 17 juillet 1938, trois des statues sillonnent le diocèse par trois itinéraires différents, et une quatrième le diocèse de Lille à partir du 25 juin 1938 pour rejoindre Boulogne-sur-Mer
Il est alors décidé de faire parcourir la France à ces statues pour rejoindre Le Puy où doit se dérouler le 5 congres marial en 1942. Une des statues part de Boulogne en septembre 1938, traverse la somme, arrive à Reims où elle est cachée chez les Trappistines d'Igny car la 2e guerre mondiale a débuté, franchit la ligne de démarcation, mais n'arrive à Lourdes qu'en septembre 1942.
Le grand retour
Du 28 mars 1943 au 29 août 1948, les quatres statues nautonières fixées sur un char à quatre roues sillonnent la France métropolitaine et les Antilles. En fin de pèlerinage, deux de ces statues reviennent à Boulogne. A la signification spirituelle du "grand retour" de la Vierge à son port d'attache (de Lourdes à Boulogne-sur-Mer) et du retour à la foi voulus par l'Eglise catholique, les Français associèrent une signification plus profane du retour de la paix ainsi que des travailleurs, prisonniers et déportés retenus en Allemagne. L'accueil de ces statues occasionna des manifestations grandioses : arcs de triomphes, multiples décorations et mobilise des foules, priant et chantant. Les deux autres statues ont effectué depuis Lourdes, un voyage sans retour. La première prend une voie maritime et reste en Martinique à l'issue du pèlerinage; la seconde prend une route à l'est et termine sa pocession en corse. Au total les cortèges auront parcouru 120.000 kms et visité 16.000 paroisses.