La vie de l'hospitalité du diocése de Besançon Belfort et son pélerinage à Lourdes
Prosper Lambertini, cardinal de l'Eglise romaine, eut à s'occuper des procès de béatification et de canonisation dans le cadre de la congrégation des rites, entre 1712 et 1728. Il jugea que les guérisons attestées pour faire aboutir ses causes étaient qualifiées un peu trop facilement "miraculeuses".
Le prélat était homme de science. Elu pape en 1740 sous le nom de Benoit XIV, il fit accorder l'imprimatur aux oeuvres complètes de Galilée. Sur le plan médical, il créa une faculté de chirurgie et encouragea la pratique de la dissection.
Pour qu'une guérison soit déclarée miraculeuse, le cardinal Lambertini exigea que sept critères soient réunies.
1°) Il faut, en premier lieu, que la maladie soit grave, incurable ou de traitement aléatoire.
2°) Ensuite, il faut que l'affection qui a disparu ne soit pas arrivée à son stade ultime (d'evolution) : puisque, alors ou peu après, elle aurait dû cesser d'elle-même.
3°) Il faut encore que nulle médication n'ait été donnée ou, s'il est avéré que des médicaments ont été prescrits, qu'ils n'aient pu avoir d'action utile.
4°) En quatrième lieu, il convient que la guérison soit soudaine et obtenu en un instant.
5°) Il faut aussi que cette guérison soit parfaite et non incomplète ou partielle.
6°) De plus, il faut qu'aucune évacuation ou crise, digne d'être notée, n'ait précédé (la guérison) en temps utile et sous la dépendance d'une cause déterminée : car alors, si tel était le cas, la guérison ne saurait être considérée comme prodigieuse, mais, bien plûtot, naturelle, en totalité ou en partie.
7°) En dernier lieu, il faut que la maladie effacée ne se reproduise pas.